La planète endormie dans un lit de douleur, Où le temps se dévide en années de tristesse, Se revêt brusquement d'un voile de tendresse Constellé de motifs aux radieuses couleurs.
Sur ce manteau tournoient des oiseaux voyageurs Qui pépient de concert un air dont l'allégresse Imprègne les esprits pour que l'espoir renaisse Sous le dédale ombreux de leurs vaines frayeurs.
Sitôt que le soleil de l'aurore s'empresse De darder sur le monde un faisceau de promesses, L'humanité sourit à ses tièdes lueurs.
Tandis qu'à l'horizon, soudainement, se dresse Un brûlant arc-en-ciel aux reflets enchanteurs, Une joie insolente illumine les cœurs.