Dans le désert glacé de ma vie insipide, Où la fleur de l’espoir achève de mourir, J’avance à pas comptés vers mon sombre avenir, Au rythme de mon cœur lourd de chagrin morbide.
Drapée dans le linceul des lâchetés sordides De la frêle amitié prompte à la desservir, Mon âme ténébreuse, exempte de désirs, Flotte sur le marais du temps qui se dévide.
Un voile de regrets s’acharne à assombrir Les timides échos de mes lointains plaisirs, Germés dans le jardin de mes amours candides.
Mon esprit solitaire, épuisé de souffrir, S’étouffe lentement sous la nuée perfide De mes papillons noirs, prophètes du suicide.