Aussitôt qu’elle est seule, elle prend sa palette Pour colorer la vie, embellir l’univers, Façonner un jardin en deux touches de vert, Peindre un sourire en blanc quand le chagrin la guette.
D’un point jaune, elle donne un cœur aux pâquerettes. Un trait d’or reproduit la fureur de l’éclair. Une nappe de bleu représente la mer. En deux notes de rouge, elle égaie ses pommettes.
Elle figure en noir un corbeau dans les airs. L’orange forme un feu pour adoucir l’hiver. Une robe d’argent lui compose une fête.
Elle pare de rose un horizon couvert, Habille de marron la coque des noisettes. Son pinceau fantaisiste enchante la planète.