Sous le ciel tapissé d’immobiles nuages, D’où le soleil s’enfuit pour la rive du soir, Je sens sourdre en mon âme une bouffée d’espoir En me remémorant nos marches sur la plage.
Sitôt que la chanson d’un oiseau de passage Effrite les derniers de mes papillons noirs, Je souris à la mer qui m’invite à m’asseoir Afin que ses embruns caressent mon visage.
Insensible au crachin qui commence à pleuvoir, Je scrute l’horizon où je crois percevoir Un voilier malmené par un violent tangage.
Quand un faisceau d’éclairs au brillant d’ostensoir Calcine brusquement ce sinistre présage, Je me laisse envahir par une joie sauvage.