J’écris en ton honneur cette gerbe de vers Formés dans le creuset de mes désirs immenses, Pendant que, tristement, en solo, je m’avance Vers l’âpre obscurité de mon funeste hiver.
Dans la calme froideur de mon esprit désert Qu’étouffent les chardons de ma désespérance, Je récolte des mots pour briser le silence En quatrains imprégnés de souvenirs amers.
Tandis que, vers la mort, ma descente commence, Je compose en mon cœur ce sonnet que je lance Vers ton futur orné d’une voûte outremer.
Quand l’ange du néant, nourri de ma démence, Écrase ma tendresse entre ses doigts pervers, Mon poème se broie sur ton masque de fer.