Pendant que, jour et nuit, dans ta prison liquide, Ballottée sur les flots de mirages pervers, Tu laves ton passé en taquinant l’enfer Dont le maître déroule une corde perfide ;
Pendant que tu dilues les souvenirs putrides De ton âme étouffée par un chagrin amer Dans ton fumeux poison au parfum de l’hiver Sous le regard sournois du temps qui se dévide ;
Je compose pour toi un bouquet insolent D’images réunies en poèmes brûlants Où scintillent les feux de ma chaude tendresse.
Je lance mes sonnets pétris d’espoir radieux Vers ton jardin désert dont la froideur m’oppresse, Afin que leurs diamants illuminent tes yeux.