Écœuré par l’horreur des batailles stupides, Menées par les humains à l’esprit orgueilleux, Jésus, découragé, retourne dans les cieux Où son chagrin s’épanche en ouragan acide.
Au céleste conseil que le Seigneur préside, Un séraphin conspue le Messie silencieux, Jusqu’à ce qu’un archange au timbre délicieux Envoûte l’insolent par un sonnet splendide.
Le Christ, enthousiasmé par ces vers merveilleux, Surmonte son dépit pour demander à Dieu De doter les mortels de plumes intrépides.
Sur la Terre lavée de ses charniers odieux, Les bardes, exaltés par la foi qui les guide, Glorifient un futur pétri de joie limpide.