Mon ami, le poète à l’âme de chasseur, Votre ferveur nocturne aux élans versatiles Déverse vos sonnets jusqu’à mon domicile Afin de se frayer un chemin vers mon cœur.
Je déguste, étonnée, vos quatrains tentateurs Dont le souffle exhalé en notes volatiles Dévoile impunément vos indécents mobiles En des termes grivois qui blessent ma pudeur.
Vous inventez sans fin de riches métaphores, Déposées à mes pieds en phrases qui m’honorent, Dans un déferlement d’humour incandescent.
Votre plume exaltée se nourrit d’espérance, À l’exact opposé de mes peurs et du sang Qui embrase mon front quand vos vers me relancent.