Loin de toi, je n’entends que les accords mineurs Que l’ange de l’ennui murmure à mon oreille, Pendant que je termine une ultime bouteille Avant de m’effondrer en hurlant de douleur.
Pour noyer le chagrin qui étouffe mon cœur, J’avale un océan de mauvais jus de treille, Dont le feu solitaire accompagne ma veille Jusqu’au matin odieux, débordant de froideur.
Au tréfonds de la nuit pétrie de ton absence, Le sinistre réveil martèle le silence De son pas monotone au tempo accablant.
Un soleil insouciant avive ma tristesse En dardant un bouquet de rayons insolents Sur la chambre déserte où l’espace m’oppresse.