Quand le poids des années courbera ta carcasse Sous l’amer bruissement d’odieux papillons noirs, Semant dans ta conscience un parfum d’ostensoir, Sinistre messager de la vie qui s’efface ;
Quand la monotonie couvrira ton audace D’un océan boueux qui noiera ton espoir, Avant de te jeter, à l’approche du soir, Dans les griffes glacées de l’amnésie vorace ;
Quand, prête à trépasser sans l’ombre d’un remords, Rompue, tu attendras le signal de la mort, Confidente espérée des sanglots de ton âme ;
Tu lanceras mes vers dans le ciel outremer Où le maître du mal, enveloppé de flammes, T’ouvrira aussitôt les portes de l’enfer.