Silence, viens chasser les rires de bonheur, Les discours incessants, les sanglots de souffrance, Le chant des rossignols, les refrains de l’enfance. De ton aile soyeuse, éloigne la rumeur.
Silence, viens poser ton voile sur mon cœur. Efface les serments condamnés par avance. Engloutis les chansons, la musique de danse, Dans le puits du néant, où tout écho se meurt.
Silence, viens gommer les cris de ma démence. Immole les soupirs, les tendres confidences, Sur l’autel de l’oubli, pour endiguer mes pleurs.
Silence, viens m’offrir la tiède délivrance De tes mains habillées d’un calme protecteur, Afin que je renaisse au creux de leur douceur.