Silence, enroule-moi dans ton linceul ombreux, Constellé de démons pressés de me soustraire À la monotonie de ma vie solitaire Dans un monde insensible à mes pleurs douloureux.
Nuit, éteins les chagrins qui m’oppressent au creux De ton abîme empreint d’un parfum funéraire, Apte à déchiqueter mes souvenirs austères En lambeaux désarmés de regrets ténébreux.
Sommeil, noie les regards dont la froideur m’atterre Dans ton calme océan de rêves éphémères, Tapissés de désirs aux présages heureux.
Ciel, calcine mes peurs sous les rayons lunaires, Avant de déchirer mon avenir affreux Aux arêtes aiguës de tes diamants nombreux.