Le graffiteur armé de ses bombes promène Son regard sur le mur qu’il s’apprête à doter D’un motif constellé de mots ensanglantés, Nés de ses obsessions à la violence obscène.
Au gré de son talent, il transforme ses peines En tableaux insolents dont l’étrange beauté Inspire aux promeneurs l’envie de visiter Son univers d’artiste aux couleurs souveraines.
De boulevard cossu en faubourg dévasté, Le prince du pochoir émaille la cité De fresques imprégnées d’une rage certaine.
Guidé par les élans de son cœur indompté, Il brosse un univers dont la ruine prochaine Hante les inscriptions qu’il trace par centaines.