Dans son riche palais où défilent sans cesse Des prétendants parés d’un sourire charmeur, La belle, environnée de myriades de fleurs, Dissimule en son âme une amère tristesse.
Quand, touché par sa grâce, un soupirant la presse D’enlever les atours qui voilent sa splendeur, Elle le congédie pour éclater en pleurs Inaptes à laver l’obsession qui la blesse.
Devant le froid miroir qui renvoie sa blancheur, L’altesse désolée condamne la laideur De ses pieds dont la taille accuse la rudesse.
Aussitôt que le drap étire sa douceur Sur son corps solitaire, en rêve, la princesse Chausse des escarpins d’une exquise finesse.