Seule avec ma folie dans ma prison de vers, Je déchire mon cœur en souvenirs morbides, Pendant que le tic tac de l’horloge lapide Mon âme qu’assombrit un désespoir amer.
Emportée par l’élan de mon stylo expert À sculpter les regrets de mes nuits insipides En aigres oraisons au parfum de suicide, Je conduis mon esprit aux confins de l’hiver.
Le faisceau embrasé de mes poèmes guide Ma conscience effritée par la griffe du vide Vers une mort bardée de fantômes pervers.
L’écheveau ténébreux de mes peurs se dévide En bouquet insolent d’alexandrins diserts Qui creusent un tombeau où ma raison se perd.