Tandis que le démon édifie ma prison Bardée de cauchemars qui déchirent mon âme En lambeaux de tristesse enveloppés de flammes, Mon corps se ratatine en sa morte saison.
Dans ma nuit solitaire où le brûlant poison Du désespoir éteint le sourire des femmes, Je me laisse envahir par la frayeur que trame L’ange de la démence au creux de ma raison.
À mon chevet se dresse un spectre qui déclame Un cantique glacé dont les notes infâmes Résonnent dans mon cœur qui cogne au diapason.
Un monstre ricanant agite l’oriflamme De l’enfer barbelé de douleurs à foison, Pendant que le soleil explose à l’horizon.