Enfermée à jamais au fond de ma prison Où les rayons glacés d’une lune éphémère Exaltent l’âpreté de mon chagrin polaire, Je contemple mon âme en sa morte saison.
Depuis que j’ai noyé dans un flot de poison, Complice cristallin de ses nuits mensongères, Mon amante infidèle, un remords solitaire Dévore les débris de ma frêle raison.
Les échos de son rire attisent ma colère, Tandis que j’entrevois le spectre délétère De ma démence ourdir ma proche pendaison.
Les murs de ma cellule, aujourd’hui, se resserrent Autour de mon esprit où l’alcool à foison Lave sa mort horrible, ultime trahison.