Depuis trente-cinq ans, j’enseigne à des gamins Un laïus incessant de sinistres rengaines Dont la monotonie me donne une migraine Que j’apaise en pondant de méchants examens.
Je subis sans répit les affronts inhumains De ces sots exaltés par des chansons obscènes Dont les puants refrains véhiculent la haine De manipulateurs qui se frottent les mains.
J’observe l’écheveau du temps qui se dévide Pendant que je ponctue mes journées insipides De rêveuses visions d’un ciel étincelant.
Pour chasser la fureur qui me monte à la tête Devant les inepties des gosses insolents, Je m’évade en pensée vers ma proche retraite.