La gribouilleuse, armée d’une plume fiévreuse, Trompe ses insomnies dans des pages verbeuses Que, mue par son orgueil, elle envoie prestement Sur la toile où le fruit de ses égarements Assomme les lecteurs férus de poésie. Elle étale des vers lourds d’une fantaisie Nourrie d’un écheveau de rêves insensés. Elle oppose aux railleurs des textes hérissés De piques maquillées de laïus insipides, Qui lui valent le nom de prophète du vide.