Sur le divan fané d’une psychanalyste Dont l’air indifférent me lacère le cœur, Je dévide ma vie en souvenirs vengeurs Que ponctue le tic tac d’une pendule triste.
Insensible aux accords qu’égrène un guitariste Dans l’avenue baignée d’un soleil enjôleur, Je vomis en solo des secrets dont l’horreur Se lave dans mes pleurs jaillis à l’improviste.
La froide praticienne ausculte mes douleurs À l’aune compassée de mystificateurs Que relaient les cocktails de dangereux chimistes.
La thérapeute éteint mes sibyllines peurs Dans son calmant silence afin que je résiste Aux souffrances qu’ourdit ma raison pessimiste.