Le soleil printanier darde son feu lustral Sur la place où l’ennui envahit les terrasses, Sous l’œil indifférent d’un flot d’oiseaux fugaces Qui s’envolent en chœur vers le ciel matinal.
Dans les rues imprégnées d’un calme minéral, Où les rideaux tirés suggèrent des menaces, Un rire torrentiel, subitement, fracasse Le ténébreux silence au parfum hivernal.
Une fanfare entonne une chanson splendide Qui répand prestement un espoir intrépide Dans les cœurs endormis des sombres citadins.
Grisés par leurs désirs, deux amoureux fébriles, Tendrement enlacés sur un banc d’un jardin, Creusent un puits de joie au centre de la ville.