Las de darder ses rais sur un monde brutal, Envahi d’êtres froids aux coutumes vulgaires, Le soleil, animé d’une immense colère, Abandonne le ciel aux puissances du mal.
Déçue par les laideurs du ballet infernal De peuples insolents dont l’ardeur militaire S’épanche sans relâche en effroyables guerres, La lune silencieuse éteint son feu lustral.
Le Temps, découragé par l’orgueil délétère De mortels acharnés à saccager la Terre, Suspend son vol au cœur d’un hiver terminal.
Le démon, exalté par les nuées polaires, Sombrement assemblées en linceul sidéral, Lance sur la planète un ouragan létal.