Te souviens-tu ? C’était l’automne. Tu riais dans le vent Sous la caresse des feuilles Au parfum écœurant, Qui tombaient mollement À l’heure de ton départ.
Sur le quai de la gare, J’ai croisé ton regard Par hasard. Tu t’élançais bravement Vers l’avenir inconnu Qui t’emporterait À jamais Loin de moi.
Ce jour-là, Au défi des convenances, J’ai déchiré le silence Par mon rire insolent.
Tu m’as souri. Ton train est parti Sans toi. Oubliant pourquoi J’étais là, Je t’ai serrée dans mes bras Jusqu’à défaillir.
Devant notre maison ensoleillée, Les trains passent à présent Sans plus jamais s’arrêter.