Seule avec son missel aux images affreuses, La religieuse implore un céleste signal Afin d’anéantir le désir infernal Qui vient la tourmenter dès l’aube vaporeuse.
À l’abri de ses sœurs dont la foi scrupuleuse Imprègne le couvent d’un ennui abyssal, Elle troque la nuit son habit monacal Contre un rêve au pays des femmes sulfureuses.
Ballottée en secret sur le torrent spiral Des délices tramées par la griffe du mal, Elle conduit son corps jusqu’aux grèves scabreuses.
Dans le profond jardin de son cœur virginal, Un lubrique ballet de fées aventureuses Augure un avenir de voluptés soyeuses.