L’éloquence embrouillée par le feu de l’ivresse, Je chante les vertus du liquide infernal Qui chasse de mon cœur le chagrin hivernal Dont le poison amer, au fil des jours, m’oppresse.
Mon bienveillant nectar déroule ses richesses En vagues de chaleur dont le flot triomphal Transforme brusquement mon ennui minéral En gerbe de plaisirs constellée de promesses.
De mon flacon jaillit un limpide soleil Qui darde sur mon corps ses doux rayons vermeils Afin de réchauffer mon âme solitaire.
Quand mon regard perçoit le lascif arc-en-ciel Qui répand ses couleurs jusqu’au fond de mon verre, Je m’envole au pays des rêves torrentiels.