En ce calme matin, devant l’ordinateur, Sur le fil qui m’entraîne à l’autre bout du monde, Dans la main d’Internet, mon esprit vagabonde Afin d’anéantir mes stériles douleurs.
Pendant que je regarde un essaim de couleurs Composer un tableau en moins d’une seconde, Je me laisse charmer par l’araignée féconde Qui tisse son filet dans le fond de mon cœur.
La Voie Lactée s’effondre en débris délétères, Savamment retranscris en images binaires Par l’électrique fée tapie dans mon écran.
De mes doigts magiciens, je tire les ficelles De mon douillet royaume, à l’abri du cadran Que l’avenir manie de sa griffe cruelle.