Mon ami, je réponds d’une plume joyeuse À ta lettre, où j’apprends que tu me laisses choir Pour parcourir le monde au gré de ton vouloir, Loin de notre passion devenue coléreuse.
Je garde en mon esprit notre fièvre amoureuse, Ta main droite empressée d’enlever mon peignoir, Cependant que la gauche approchait le bougeoir, Dans une nuit propice aux voluptés soyeuses.
Mais le ciel de nos joies s’est revêtu de noir. Des nuages d’ennui se sont mis à pleuvoir Sur notre doux foyer changé en cage affreuse.
Je tourne vers demain un regard plein d’espoir, Car, libre de nos cris, j’avance, l’âme heureuse, Sur un chemin fleuri de promesses nombreuses.