Ployé sous le regret dont le fiel se faufile Dans son âme envahie de souvenirs amers, L’arlequin se replie aux confins du désert, Où les êtres maudits au cœur transi s’exilent.
Empêtré dans les rets de cauchemars hostiles, Prophètes pernicieux du maître de l’enfer, Il oppose au soleil qui lui brûle les chairs Le désespoir glacé de son masque immobile.
L’esprit emprisonné dans un cruel hiver, Il se laisse ronger par le sournois cancer De l’abandon bardé d’un silence d’argile.
Lorsque des inconnus dardent un œil pervers Sur son corps rabougri de pantin malhabile, Il cache la frayeur dont les crocs le mutilent.