Au sortir de l’hiver, le cœur ankylosé, Mon espoir étouffé par la tristesse amère Des ténèbres glacées aux griffes délétères, J’offre aux feux du soleil mon esprit épuisé.
Dès que le rossignol se met à composer Une chanson radieuse afin de me soustraire Au givre silencieux de mes nuits solitaires, Le parfum du printemps commence à me griser.
Sur le bord des chemins poussent des marguerites Dont les fleurs enflammées, devant mes yeux, s’agitent Sous le tiède zéphyr en un salut charmant.
Le vieux chêne dressé à l’orée du village Exalte ma gaieté en lançant tendrement, Vers le ciel lumineux, le dais de son feuillage.