Dès que la nuit étend son voile de silence Sur la ville imprégnée d’un ennui colossal, Où l’ombre glacée danse un ballet hivernal, L’ange du désespoir exalte mes souffrances.
Le brûlant souvenir de nos vaines violences Répand dans mon esprit son poison infernal Qui dilue mes désirs dans l’océan létal D’un avenir obscur aux menaces immenses.
Le chardon de l’effroi s’enroule sur mon cœur Pendant que le soupçon creuse un puits de douleurs Dans mon âme envahie d’une horrible tristesse.
Aux heures du matin, un aimable soleil Efface mon chagrin sous ses tièdes caresses Qui m’emmènent rêver au tréfonds du sommeil.