Tant pis si mes sonnets aux propos incendiaires Contrarient le repos de vos sournois esprits ! Armée de mon stylo, j’affronte le jury Des ennuyeux censeurs en habit de poussière.
Tans pis si vous dardez sur mes strophes altières L’implacable poignard de votre aigre mépris ! Mes poèmes conspuent l’odieux charivari Des pédants étriqués aux phrases rancunières.
Je brandis l’étendard de mon écœurement Face aux lâches bourgeois qui bannissent crûment Ma poésie rebelle aux vaines dérobades.
Je cisèle en solo des quatrains insolents, Mes courageux soldats dont l’ardente brigade Oppose son espoir aux despotes sanglants.