Lassée de supporter les ennuyeux dragueurs Dont le flot incessant dans son palais s’empresse, Aphrodite, un matin, se retire en vitesse Chez un prince troyen, Anchise le charmeur.
Pendant qu’Énée s’enfuit loin du lit de douleur De la ville vaincue, la fougueuse déesse S’applique à consoler les peines qui l’oppressent Dans les bras de mortels épris de sa splendeur.
Armée d’un écheveau de ruses vengeresses, Elle veille à punir les hommes qui transgressent Les règles de son culte en leur brisant le cœur.
Quand la lance acérée de Diomède la blesse, La divine beauté court exhiber ailleurs Son visage pétri d’une fourbe douceur.