Épuisé d’affronter les puissances du vide, Dont les crocs acérés déchirent son esprit En lambeaux ténébreux de souvenirs flétris, L’homme s’abîme au fond d’un désespoir morbide.
La cervelle embrumée par un poison perfide, Inapte à effacer l’ennui qui le meurtrit, Il gît dans la douleur de son corps amaigri, Constellé d’un lacis d’ecchymoses livides.
Une voix survenue de son cœur assombri L’invite à s’envoler vers le paisible abri Du néant tapissé d’un silence limpide.
L’ange de la démence, à son chevet, sourit, Avant de lui offrir, d’une main translucide, Le poignard artisan de son proche suicide.