Sinistrement vêtu de son costume noir, L’implacable tyran de ma vie monotone Assombrit mes journées de son mépris aphone, Océan taciturne où se noie mon espoir.
Insensible au chagrin qui m’oppresse le soir Quand la griffe acérée de l’effroi me harponne Dans ma chambre glacée où je n’attends personne, Le venimeux objet trône dans le couloir.
Muni de son adjoint, le répondeur docile, Résolument muré dans un silence hostile, Mon muet téléphone exalte mon ennui.
Lorsque son cri vibrant brusquement me réveille Pour qu’une voix exquise illumine ma nuit, Séduite, je le plaque au bord de mon oreille.