Quand le printemps, gorgé de délicieux présages, Enflamme les jardins de chapelets de fleurs Dont le parfum s’épanche en vagues de bonheur, Le temps poursuit son cours vers de radieux rivages.
Quand le soleil d’été drape le paysage D’un insolent faisceau de rayons enchanteurs, Empressés de répandre une exquise chaleur, Le présent s’épanouit sous un ciel sans nuages.
Quand l’automne, habillé de grisâtres couleurs, Plonge dans ses brouillards les terrestres splendeurs, L’horizon obscurci préfigure un naufrage.
Quand la neige hivernale efface les couleurs Du monde condamné au néant, se propage, Dans les esprits vaincus, un désespoir sauvage.