Sur le cadran étroit de la montre, s’égrène La mélodie du temps, que le poids colossal D’un ennui distillé par les anges du mal Pulvérise en lambeaux de tristesse lointaine.
De seconde en minute et de jour en semaine, Les lames acérées du néant terminal Dessinent le chemin d’un désordre mental Qu’accentue le tic tac à la froideur obscène.
Le présent se délite en un lacis banal De regrets balayés par le ressort spiral Du destin insensible aux obsessions humaines.
L’avenir se déchire aux pointes de métal Du chronomètre affreux qui, sans répit, entraîne La conscience au tréfonds d’un océan de peines.