Afin de délivrer la reine de mon cœur Des griffes acérées de sa désespérance, Je sème à son chevet des vers dont l’éloquence Repousse ses démons vers l’antre de l’horreur.
Dans ses nuits d’insomnie bardées d’une douleur Habile à l’entraîner au bord de la démence, Je dispose des fleurs dont les tendres fragrances Dissipent les échos de ses vaines frayeurs.
Au fond de son esprit entaché des violences D’un monde où l’égoïsme étouffe l’innocence, J’éparpille un bouquet de serments enchanteurs.
Sur son corps submergé d’une fatigue immense, Je cueille un chapelet de baisers précurseurs D’ardentes voluptés au pays du bonheur.