Il garde dans son cœur la froideur des prisons, L’obscurité glacée, barbelée de silence, Pétrie de souvenirs au parfum d’innocence Dont le muet linceul étouffe l’horizon.
Il connaît la laideur des noires trahisons, Les amitiés brisées en regrets qui commencent À creuser le caveau de ses espoirs d’enfance Dans son esprit blessé jusqu’à la déraison.
Le visage assombri par sa tristesse immense, Il écoute rugir l’ange de la violence Qui noie l’humanité dans son sournois poison.
Au terme de sa vie constellée de souffrances, Il confie sa conscience en sa grise saison Au trépas prometteur de longues pâmoisons.