Loin des hypocrisies qui fleurissent la table De mes soirées d’ennui chez des amis retors, Je mène mon esquif vers l’île de la mort Pour y verser le fiel de mon âme implacable.
Je désapprends la peur au moment délectable Du voyage insolent qui me conduit au port Du néant, où, bientôt, je conterai mon sort À l’encre de mon sang répandu sur le sable.
Sous un soleil inapte à réchauffer mon corps, Ma plume débridée sculptera sans effort Le cantique final de ma vie détestable.
Quand mes poèmes noirs couvriront le décor D’un linceul ténébreux de mépris insondable, Le diable m’offrira ses flammes formidables.