Qu’importe la douceur de l’automne gracieux Qui déverse un bouquet de fragrances boisées Dans l’air tiède envahi de nuées irisées Dont l’élégant ballet illumine les yeux !
Qu’importe la gaieté de l’océan radieux, Bercé par le zéphyr dont l’haleine prisée Caresse tendrement sa surface apaisée Sous la douce clarté d’un soleil malicieux !
Pendant que le canon efface la lumière De l’horizon gorgé d’espérance incendiaire, La nature blessée s’effondre sous les pas.
L’humanité répand un implacable fleuve De sang sur l’univers dont le prochain trépas Se prépare aujourd’hui dans un creuset d’épreuves.