Une vache, lassée de sa vie ennuyeuse, Beugle quand le fermier apporte la trayeuse. La laitière cloîtrée jalouse les canards Qui, du matin au soir, courent de toute part, Tandis qu’elle moisit dans l’étable puante Où le mugissement de ses sœurs la tourmente. Elle envie les poulets qui s’ébattent dehors Sous un soleil habile à réchauffer leur corps, Cependant qu’enfermée dans sa prison obscure, Elle mange du foin en rêvant de pâture.