La carcasse épuisée de cuisantes douleurs Qu’attisent les regards dont la dureté scelle Son sinistre déclin dans la ville cruelle, Le vagabond gémit sur le temps fossoyeur.
Devant les citadins habillés de froideur, Il agite une main dont la maigreur révèle Sa muette avancée vers une issue mortelle Dont le pressentiment lui déchire le cœur.
Il promène sa faim dans le fond des ruelles, Où les déchets pourris de poisseuses poubelles Composent ses repas aux relents de malheur.
Voûté par le chagrin, il traîne ses semelles Au hasard des trottoirs bondés de promeneurs Dont les piques ponctuent ses mouvements trembleurs.