Le fantôme tapi à l’angle du couloir Combat avec mon chat contre mes plantes vertes Qui meurent étranglées par ses chaînes expertes Dont le froid cliquetis résonne dans le soir.
Adroitement caché au fond de mon miroir, Mon hôte venimeux, acharné à ma perte, Transforme mon sourire en expression inerte Sur un visage austère au tranchant de rasoir.
Le torrent bouillonnant de menaces disertes Du vassal de l’enfer s’écoule en flots alertes Qui plongent ma gaieté dans un abîme noir.
Le spectre malveillant lèche mes plaies ouvertes Avant de me passer au sanglant laminoir De l’ennui éternel, où s’éteint mon espoir.