Au lieu de partager un déluge de verres Avec des inconnus, compagnons de hasard, Qui trompent leur ennui dans la fumée des bars, Je préfère étancher ma soif en solitaire.
À l’abri du regard de mes vils congénères, J’engloutis des tonneaux du vermillon nectar Qui berce mon esprit dans son douillet brouillard, Afin d’anéantir mes pensées délétères.
Au gré des fantaisies de mon tendre élixir, Je sillonne les flots des lumineux plaisirs Que procure à mon corps une insolente ivresse.
Ma boisson me conduit dans le jardin soyeux Où mon cœur, délivré de l’effroi qui l’oppresse, Invente un avenir de sourires radieux.