Quand un aigre violon entonne dans le soir Un refrain oublié aux notes hivernales, Sous la fenêtre ornée d’un rideau de percale Imprimé de bouquets de fleurs en entonnoir ;
La vieille solitaire affronte son miroir, Insolent compagnon dont l’image brutale Hante ses insomnies qu’une lune d’opale S’acharne à délivrer de ses papillons noirs.
Aux portes d’un matin dont la grisaille étale Couvre d’un froid linceul l’antique cathédrale, Des nuages épais commencent à pleuvoir.
Quand un affreux tocsin plonge la capitale Dans l’abîme où sévit l’ange du désespoir, Une neige boueuse envahit les trottoirs.