Les mots que j’écrivais m’ont sauté au visage. Une hydre menaçante a chassé le soleil. L’horizon s’est couvert d’un vêtement vermeil. Deux fées se sont posées au centre de ma page.
Mon oreille frémit quand s’ouvre un sarcophage, Surgit un pharaon tiré de son sommeil Par un doux séraphin exprimant un conseil. Je n’ose l’empêcher d’enlever ses bandages.
Je me laisse entraîner au fond d’un sombre puits Peuplé de mes visions et je perds mes appuis. Chaque vers composé se transforme en menace.
Ma plume s’est vengée de mes tristes sanglots. Raconter mes chagrins et mes espoirs l’agace. Elle noie mes idées, les dissout dans de l’eau.