Quand un lacis bourbeux de cauchemars fertiles Transforme mon sommeil en supplice infernal Dans les griffes glacées des puissances du mal, Jusqu’à l’aube voilée de nuages hostiles ;
Quand la journée s’écoule en errements futiles Dans le pâle écheveau de mon travail banal, Sous l’œil indifférent d’un soleil hivernal Qui renonce à chasser la froideur de la ville ;
Quand chaque souvenir sème un effroi létal Dans mon esprit drapé d’un silence abyssal Où s’étouffe l’écho des promesses fragiles ;
J’oppose à mon chagrin le flambeau triomphal De notre amour gorgé de voluptés subtiles Dont l’enivrant parfum hante mon domicile.