De la boue, Des feuilles qui se laissent tomber, C’est tout ce qui subsiste une fois que se sont éloignées les voix vives qui animaient l’air ;
Une vaste grimace de vent et de boue Qui secoue la terre et qui la fait éructer Lorsque se resserre la serre Du néant, De l’espace désert Renvoyé à lui-même.
Et mes yeux charognards Enfoncés dans la boue, Qui fouillent, fouaillent Ses épaisseurs butées Boue, gadoue, fange qui ne veulent pas parler, Qui sont rembrunis renversements du réel
Boue des sols, boue qui me toise, boue des forêts Auprès d’un coup de pied Balancé dans l’îlot De clarté, l’incongru bastion pâle D’un roc Tandis que les feuilles s’affaissent en songeant Et m’effleurant l’épaule Au point que je sursaute.