Et le matin se désintéresse de moi, Il nage dans la blancheur de la lumière, Il s'éffiloche au fil de l'espace profond, Il se laisse émietter par l'étau du silence.
Il tourne court, sans texture et sans cohésion éffleurant les couleurs naïves qui le chassent, éructant, embusqué derrière les brins courts De l'herbe qui profile sa timidité
Je voudrais lui parler, mais il n'a pas le temps
Il n'a que celui de disperser sa substance, De l'édulcorer, la diluer, la noyer Dans l'indécision, le flottement Qui le ploie.
Il devient poussière, poudre en suspension Aux quatre coins de l'élastique déploiement, Aux quatre coins de la lassitude étalée, De l'éparpillement Qui délite à bas bruit.
Finalement, la matière molle de mon Désarroi retombe pour former avec lui Un pauvre essaim de miettes.