La fraîcheur afflue dans mes mains, Dans mes veines Qu’elle roidit, Elle finit par frétiller Sous ma peau : fraîcheur de printemps. L’air est d’une couleur aiguë, Aérienne De mimosa, Il pousse à travers le matin Vers mes mains Cet acide flux, Cette fraîcheur acidulée Qui s’en vient ligoter Mon corps Qui s’en vient transpercer Mes pores Y glisser Son fluide glacé Plus vif que celui des torrents.
La fraîcheur afflue dans mes mains, Elle en fait De rigides blocs, Des cristallisations nacrées, Des forteresses De glaçon.